Pour protester contre la nouvelle loi travail, la SNCF et la RATP organisent une grève du zèle

Pour protester contre la nouvelle loi travail, la SNCF et la RATP organisent une grève du zèle


La première protestation de la rentrée visant à lutter contre la réforme du code du travail s’est ouverte le mardi 12 septembre. Une mobilisation qui en plus des manifestations a engendré des grèves notamment à la SNCF, RATP, Air France, France Télévisions…

Cependant la grève de la SNCF/RATP a été toute particulière et a retenu toute l’attention des médias français mais aussi, par sa singularité, celle du monde entier.


En effet, pour la première fois de son histoire, la SNCF/RATP a décidé d’organiser une grève du zèle.


Reportage


Partie du postulat que les usagers ne ressentaient aucune différence entre période de grève et période de non-grève à la SNCF/RATP, ceux-ci déclarant même que "le trafic est catastrophique que les cheminots travaillent ou pas", les syndicats ont décidé d’agir en conséquence. 

Pour donner de la visibilité à leur mouvement, ils ont décidé d'organiser la première grève du zèle en France.

Ainsi à 15 heures, aucun transport de la SNCF ou de la RATP qu’il s’agisse des bus, des trains transiliens, des ter, des TGV, des Thalis, des métros ou des rer, n'a été en retard ou supprimés depuis le début de la journée de mobilisation. 

Le mouvement ayant débuté à 6 heures, la SNCF/RATP a enregistré aucune perturbation et aucun incident durant ces 9 dernières heures, ce qui constitue un record absolu pour la compagnie.

Nous avons ainsi rencontré de nombreux passagers complétement déboussolé sur les quais de la gare du Nord, Eric usagé du Ter qu’il prend quotidiennement pour se rendre dans son entreprise basé à Paris nous a indiqué qu’au matin dans sa ville de Normandie, il a vu pour la première fois arrivé le fameux train de 6h42, "Alors que pourtant tout le monde le sait chez nous, le train de 6h42 n’existe pas, il est affiché tous les jours mais ne vient jamais, le train de 6h42 est un train fantôme, je ne comprends pas ce qui se passe". 


Des passagers décontenancés par ce climat inédit à la SNCF/RATP ont été retrouvés errant et vagabondant sur les quais de la gare "Je ne sais pas si je rêve, ou si c’est la réalité, aujourd’hui, il n’a eu aucun retard, je ne comprends pas, je pense que je vais bientôt me réveiller" déclare ainsi Didier retrouvé déambulant sur le quai du rer b et qui a dû être pris en charge par un agent de la sûreté ferroviaire.

En plus de la présence de train à l’heure, nous avons également pu constater la présence d’agent de la SNCF/RATP aimable et prêt à informer les usagers du réseau, certains agents allant jusqu’à se diriger d’eux-mêmes vers des usagers semblant perdus ou en difficulté.


Selon Maurice, représentant syndical à la RATP, une logistique et une préparation importante a dû être mise en place pour mener à bien cette grève. "Nous nous entraînons à acheminer des trains à l’heure depuis que Macron a été élu soit depuis près de 5 mois. Toutes les équipes de la SNCF/RATP ont dû être mobilisées. Cependant nous n’avons pas eu à engager du personnel supplémentaire pour réaliser cette opération, nous avons juste demandé au personnel déjà présent de faire le travail pour lequel ils avaient été engagé et ça a suffi."


Le Président de la République, Emmanuel Macron, à l’origine de la réforme visant à modifier le code du travail, c’est exprimé face à cette situation inédite et sans précédent, il a ainsi déclaré "Qu’il fallait cesser tout de suite ce mouvement qui n’était absolument pas représentatif du salariat français et qui risquait de donner une image faussée du pays."


"On risque de penser que les Français ne sont pas feignants ! Pire qu’ils travaillent efficacement !" a-t-il ajouté. De plus, il a indiqué que ce mouvement était susceptible de mettre en péril la sécurité des Français. "N’oublions pas que si les terroristes ne s’en sont jamais pris à notre réseau de transport, c’est uniquement grâce à son inefficacité ! Comment attaquer des trains qui viennent quand ils veulent, ne viennent pas ou même n’existent pas ? Si notre réseau de transport devient maîtrisé et coordonné nous risquons d’en faire les frais !". 


Polémiquement Correct

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